Labirynt 2017 / Slubice (Pologne)
Labirynt 2017 / Slubice (Pologne)

Alors que sa première exposition à la galerie Vrais Rêves, en 1987, mettait en scène un mystérieux monolithe d'origine inconnue (en réalité une gaine d'aération vaisoise, à quelques pas de la Saône), suivi ultérieurement par des "pyramides" photographiées sur les dalles piétonnes de la Part-Dieu, avec cette nouvelle exposition, Yannig HEDEL poursuit son parcours entre bâti réel, intemporel ou imaginaire. Principale série exposée en septembre, les paysages photographiés depuis ses fenêtres sont en effet curieusement investis par d'étranges constructions, confectionnés en réalité par des fragments de photo prises dans sa cuisine (placards ou machines à laver) ou d'édifices découverts au cours de voyages.

Dans la même salle, de nouvelles "suites cordouanes" réalisées récemment, prolongeront également l'exposition de 2012. Celle-ci rendait hommage à la collaboration fraternelle et oecuménique des trois grandes religions, vers l'an 1000, à Cordoue notamment, et permettant aux penseurs ou savants juifs et arabes de poursuivre leurs recherches ensemble pour atteindre un niveau inégalé à l'époque.
 
Mais en 2016, à ces "suites cordouanes" se sont ajoutés d'autres ensembles, constitués de pignons photographiés en banlieue lyonnaise, mais assimilés à des temples assyriens par l'adjonction de constructions improbables couvertes d'écritures cunéiformes, ou d'éléments archéologiques antiques, provenant de ces régions ou ils sont actuellement détruits ou menacés, alors que ces contrées ont pourtant vu la naissance de l'écriture, il y a plusieurs milliers d'années.

Ainsi, Yannig HEDEL nous transporte en imagination, à travers le temps et l'espace, comme le facteur Cheval s'était inspiré de temples cambodgiens pour réaliser son Palais Idéal sans être jamais sorti de son canton, puisant son inspiration dans l'observation des illustrations exotiques des calendriers PTT qu'il distribuait chaque année.